"...repas rapide avant de découvrir nos splendides tenues confectionnées par Ismaïla.

 le concert initialement prévu à 18h30 débutera finalement vers 23 heures c’est ce qu’on appelle le quart d’heure sénégalais.
Le concert « son et lumière » est filmé et joué en play-back sur le CD l’objectif est de réaliser une vidéo à diffuser à la télé et sur le net, j’ai l’impression de rentrer dans le rêve de Ndigueul et je suis fier de faire ce plaisir à mon ami.
Nous nous changeons dans la boutique de coiffure de Fatou la sœur de Ndigueul, les coiffeuses maquillent les dames, je demande aussi à me cercler les yeux de noir.

Moment de panique dans les coulisses c’est-à-dire sous l’estrade quand les baay faal doivent changer de costume on n’y voit rien et Bouba ne retrouve pas sa cravate.

Les toubabs entrent en scène sur le final en jouant Fall o Fall dans leurs merveilleux costumes bleus le public rit et applaudit mais il est déjà trois heures du matin et tout le monde part quand nous enchaînons avec nos propres morceaux en live devant deux malheureux micros autant dire sans sono.
Peu importe mission accomplie.

Pas de place pour nous pour dormir à l’Espace Jeune il faut reprendre les matelas, charger le car, retourner à Lompoul où nous arrivons à l’heure où braient les ânes.
Dans le camion du retour bercé par le ritti, les chants et la kora je pleure de joie et de reconnaissance pour le courage le cœur et l’intelligence de nos amis baayfaal.
Comment ont-ils pu enregistrer leur CD préparer leur spectacle trouver du bon matériel assurer notre accueil dans des conditions aussi difficiles avec les multiples retards et imprévus de l’organisation à l’africaine.

Le 4/4 s’est ensablé sur la piste qui mène au campement
Il faut tout porter à la main et sur la tête.
Les toubabs blanchâtres ne tiennent plus debout mais les sénégalais assurent comme des héros ."

Philippe.