TamboursFanfare est un groupe musical franco-sénégalais.

Composé d'une fanfare de cuivres du Sud de la France et du groupe Sénégalais Ngueweul Rythme.

Ngueweul Rythme rassemble 16 musiciens griots inter-ethniques de toutes les régions du Sénégal.
Ce sont surtout des percussionnistes (Tabala, Sabar, Djembé, Tama, Bolon, Sorouba, Bougarabu, Droma).
Il y a aussi des instruments mélodiques (Cora, Flûte peul, Riti, Balafon).

TamboursFanfare compte en plus 12 musiciens jouant des bois, des percussions ou des cuivres (soubassophone, trombone, trompette, saxophone, tubas...)

       
     

                                                                                  

   
   

Le récit de voyage de Daniel :

Voyage en Casamance

SENEGAL 1ère et 2ème semaine 2015

Lundi 29 décembre 2014

-23h Nous arrivons sur Dakar, ouf, l’avion se pose à Yiof, l’habitacle était trop exigüe pour nos longues jambes et l’appareil moins rigolo que l’Ulm amélioré qui nous emporta de Toulouse, photos et empreintes pour le visa, ça y est l’aéroport se vide et avec Matthieu j’attends ma correspondante, soeur de Mariem de Millau, pour jouer au Père Noël, oui ce Papé barbu qui à déposé un foulard africain dans nos souliers au pied du sapin il y a quelques jours lorsque je remplissais le sac de voyage de médocs, de bricoles en tous genres pour distribution. Je suis assis sur ma caisse à instrument, solide, rembourrée par tous mes vêtements il y en a même dans le tuba coté pavillon. -0h10’ Mme Mamie Rama et son mari sont là et nous partons, cahin cahan, la voiture toussote, un mécano met de l’eau, nous arrivons enfin à leur maison où l’on goûte un mélange savant de jus d’ananas à la noix de coco qui sera avec Matthieu notre breuvage préféré tout le long de la tournée, héhé !!! Je me rappelle, qu’en attendant l’avion de correspondance à Madrid nous avions recherché notre dernière boisson fermenté, oui parce que là bas, crois moi Matthieu il n’y en a pas et avec Philippe T. et Marc nous avons fait quelques rincettes plutôt que de passer notre temps à aller et venir sur les trottoirs roulants, là, ou je fis la connaissance d’une dame Camerounaise venant d’Allemagne et partant sur la Guinée et nous, fanfarons de France vers le Sénégal et la région de Casamance…ha, ces aéroports où au bar l’on paye à une caisse robot, où l’on monte avec des ascenseurs pour prendre le métro ; non zut, là, on s’était trompé, oui, trompeter c’est encore plus loin et il faut descendre ! -2h -Hou hou Daniel, - oui - c’est où ? - hé bien à Ouakam. Et voilà la voiture qui tousse et un mecanuil met de la huil, mais où est donc cette rue ? - des fois j’entends le sabar qui chante, par là. Effectivement, un dépôt de brique ocre comme le sable de la rue nous obstrue le passage, déposé là, comme ça, par des « maisonneurs ». Je tire la porte de fer et bonjour les chaleureuses retrouvailles, mais quelle joie si tard dans la nuit. Je présente Mr et Mme Ba à toutes la mifa, je reçois aussi la tenue de scène avant d’aller nous coucher ; mais voilà, il fait trop chaud, malgré le ventilateur ronronnant dans la pièce des enregistrements, alors nous montons dormir sur la terrasse parmi des momies ronflantes déjà installées. Par la suite c’est la fraîcheur de la nuit qui nous surprend, et nous réveille ; parce qu’il faut s’habiller chaudement maintenant ! … pour pouvoir dormir au Sénégal … C’est dû au changement climatique ou alors, je suis cuit, pensais-je ?                                                                                                                                    

                                                                                             

                                                                                                                                                              Fatou yo à Abene Casamance

Mardi 30 décembre 2014

Au petit matin avec Sidi nous partons chez l’épicier du coin en quête de notre premier café « touba » que l’on partage à quatre ou cinq, puis j’achète un téléphone du pays sans l’heure s’il vous plait, plus besoin, ça dépend du temps. Retour au studio et vite le Hotokar est déjà là sans les vitres de côté mais avec son « gredin » d’apprenti et, avec les instruments nous partons vers notre première prestation à donner à Thiaroye Azur ; nos sacs de voyage partent d’un autre côté pour attraper le bateau avec le passeport d’Elodie ! Traversée de Dakar, arrêt photo au monument de l’Indépendance ; arrivée sur le site de Dieuf Dieuf festival, fête dédiée aux enfants de la rue (talibés) le géant et son compère le faux lion sont à pied d’oeuvre. Hervé fait appel au carrossier qui à l’aide d’une énorme clé à pipe redresse le col du souba froissé par le transport. Et le défilé s’ébranle dans les rues de la ville avec les enfants et l’artiste Faucon comme chef de file jusqu’au concert devant les personnalités de la ville assises tranquilles sous un grand barnum. Nous sommes invités à partager un succulent repas pris en commun servi par une énergique Ndèye et ses amies. Fatou Kébé qui est venue plusieurs fois à Millau, exposer ses oeuvres dans le cadre du jumelage, s’assoit autour du plat et me fais goûter à la sauce « piment moutarde » et bien là, hum, nous avons tout de suite, hum, le bon goût corsé de la moutarde, puis alors, c’est terrible, mes yeux rouges écarlates sortent des orbites et ma bouche crache le feu comme dans les dessins animés. Pas d’abreuvoir dans le secteur……agonie, non……et Djorj terrassa le dragon. Les Ngueuweul’s mènent une enquête et arraisonnent le « gredin » qui à piqué l’appareil photo, il est amené au poste où la police interrogea à plusieurs reprises les victimes !?!? Et c’est reparti pour l’embarquement. Nous arrivons à temps ! heureusement que nos bagages étaient embarqués depuis le matin. Flûte, il faut passer le port et qui n’as pas son passeport ? Elodie comme à Barcelone (voyage en Roumanie) avec le sac à main oublié dans le bus est retrouvé. Ou comme à Béziers (voyage en Allemagne) avec les billets de Daniel, récupéré à temps sur le wagonnet allant vers la soute à bagages. Mais là, rien à faire, malgré le soutien logique du policier. Elo restera à quai avec Sam (le bon sam…aritain) qui par je ne sais quel tour de passe-passe réussi à rester pour faire de l’avion le lendemain. Du quai au bar, sur le bateau, des bières embarquées sont servies pour nous consoler et pour faire des réserves de gamma GT de peur que le taux baisse.

Mercredi 31 décembre 2014

Dans ma cabine de huit une sonnerie retentie alors que je viens de me coucher ! il est 6h, je croyais qu’il n’y avait plus d’heure ici ! - oui mais ça dépend ! - ha bon, du temps ? - la prière - ah ! j’arrive, et dans le hall du pont numéro trois en direction de l’Est, « tilt » mais oui le lever du soleil, vite sur le bateau pour la photo, : la Casamance, la mangrove, les dauphins, l’île de Carabane et plus tard le port de Ziguinchor ; l’on accoste pendant que des griots Cassoumay, ami avec Capo notre tourneur, joue pour fêter notre arrivée. C’est grandiose. Je téléphone à mon contact Béatrice qui est la cousine de Mariem, elle ne tarde pas à arriver et nous souhaite la bienvenue. La recherche de nos bagages dans une pagaille organisée pris un long moment ; c’est comme ça, nous ne sommes pas pressés, c’est le folklore. Nous jouons avec nos amis musiciens sur les quais, en attendant le Totocar qui nous prend vers Abéné ; son plancher est pleins de trous surtout sous les sièges ! Pleu en tomba la carte à puce des photos que l’on retrouva sur la route. Ouf ! Nous arrivons au crépuscule au campement « la belle Danielle » là, au beau milieu se trouve le saloon, en rentrant deux dames assises m’attendaient !?! Le tavernier me demande – vous voulez une gazelle ? heu … non merci. Je viens pour jouer au festival ! Et les copains de dire : - mais si Daniel, la gazelle c’est la bière du pays, non sans blague ! extraordinaire ! à peine croyable ! vite, une, svp pour dépoussiérer le gosier. Le repas est déjà servi et vite englouti ; en avant pour le défilé nocturne, nos guirlandes illuminées font fureur dans les rues sombres du village d’Abéné et jusqu’à la plage ou de grands feux de camps allumés éclairent musiciens et public qui dansent autour avec notre musique jusqu’au douzième coup de minuit (tiens, kinkun à une montre) où l’on fête le Nouvel An. La danse sabar est de la partie emmenée par nos Ngueuweuls, quelques fusées pétards illuminent le ciel … et paf, et comme à Lompoul, on s’en prend une sur la gueule au beau milieu de la troupe, heureusement sans mal. Le retour se fait en pick-up pour la plupart, en moto-taxi trois places pour d’autres et à pince pour bibi ; et oui, il faut tomber le ventre pour l’habit de scène qui est, paraît-il un peu juste pour des abdominaux de type Kronembourg.

Jeudi 1er janvier 2015

Jour de l’an, nous cherchons à photographier un moustique pour justifier la prise du comprimé anti malaria ; mais voilà … pas de YO en vue, demain ou plus tard, ça dépend… Nous nous promenons tranquillement , à marchander des fruits avec Bouba, quand un bon père de famille me prend par le bras et veut me présenter la bomba du village, houlàlà c’est quoi encore cette histoire ! et me voilà bien en face, oui, d’une énorme bombe anti-sous-marine, un engin d’un autre temps, cylindrique, désamorcé qui trône au beau milieu des étals du marché. Vient ensuite la visite du monument, du village, où nous partons en procession avec les enfants qui nous accompagnent vers un énorme « baobab-fromager » photo de famille oblige, puis discrètement les amoureux lui formulent des veux (j’ai des photos compromettantes)( pas d’enregistrement)... La promenade nous mène à la plage avec Fatima notre fan Guinéenne et sur le chemin nous découvrons les oeuvres d’art que beaucoup de Rastasartistes exposent. Dans l’après midi, nous faisons une grosse répétition publique au campement ; et après le repas national, gazelle à l’appui nous mettons notre tenue de scène très sexy pour les gros, aucune ne dépassant le XL alors qu’un XXXL est déjà un peu juste ! Imagine la rigolade lorsque je sors de la case, un long tee-shirt et de la ficelle pour emballer tout ça (tu vois ce que je veux dire) et nous sommes sur scène après que nos comédiennes aient sortie le grand jeu…..nous rentrons très tard. Et nous repartons très tôt, un ami pose un sac de ditack à l’arrière de la bétaillère le fruit ressemble à une pomme de terre dont la coquille est comme celle d’un oeuf dur, une fois cassé l’oeuf du Dinosorius Abenus est vert fluo, la pulpe enchevêtrée autour d’un noyau très dense et filandreu d’où sort le jus au goût acidulé. Après l’avoir bien tété, il faut le jeter par la fenêtre en évitant quelle ne tombe au pied d’un militaire surtout si par malchance nous arrivons à un contrôle, mais voilà, c’est exactement ce qui s’est passé, effet explosif garanti. Pas triste, rrrrrrrr.

Vendredi 02 janvier 2015

La ville de Ziguinchor nous attend et nous arrivons à L’alliance Française. Son bâtiment avec ses décorations murales afro et son jardin paradisiaque très reposant, nous y prenons le repas à l’européenne et pendant la sieste l’on s’organise pour la balance acoustique d’un côté et pour le logement où il faut s’adapter. Beatrice propose aux sans abri, un toit pour passer la nuit. Ce même après midi là, nous répétons encore avec grand plaisir, la soirée s’annonce énorme, un public nous attend, toutes les tables du jardin sont occupés par les clients du restaurant qui ont programmés leur soirée spectacle grâce au travail des afficheurs. Gros succès, avec une belle ambiance entièrement partagée avec le public, nos comédiennes communiquent et nous font bien marrer avec Germaine Bonheur la diseuse d’histoires, la baratineuse plus ou moins louche avec ses cartes truquées, suivi de Sidonie l’incendiaire qui maîtrise comme la sorcière la boule de feu, les supers toubabs ou hypers fatoubs, meufs en pleine crise d’adolescence qui croient tout savoir sur le colonisateur déchu … hilarant. Pas d’entracte. Les Ngueuweuls mystérieux eux aussi, commencent tous feux éteints puis avec les loupiottes colorées, tout va en s’amplifiant, le visuel comme l’acoustique, la fanfare qui entre en scène, les instruments illuminés, les danseurs, et l’anniversaire surprise de Béatrice qui fête c’est vingt trois ans, je crois … tout s’enchaine, la bonne musique, la danse sabar, sur scène et au pied de l’estrade jusqu’au final avec les danseuses de partout, super soirée, le top….

 

Samedi 03 janvier 2015

J’ouvre un oeil, des yeux d’enfants m’observent dans l’entrebaîllement d’une porte, je suis sur les canapés d’une cour intérieure, là où, pendant les vacances c’est la salle de jeux. – Bonjour, je me lève, pas de problème, j’allume la télé avec dessins animés ça y est nous sommes tous devenus copains. Aujourd’hui, jour de silence et de prière, c’est le Gamou. Après la présentation de nos instruments de musique à l’orphelinat des fillettes et une aubade dans la famille maternelle de Beatrice, on se retrouve au resto où il y à deux ans j’ai goûté le vin de palme, berk … et acheté les calebasses musicales égarées quelques temps à Navata, (notre voyage en Espagne). En guise de sieste, nous partons au marché à bestiaux pour acheter et sacrifier un mouton pour la fête du soir. C’est choisi par Ibou qui se met à tâter l’échine et à marchander tous les animaux présentement là ! Deux heures de discussion plus tard … nous jetons une partie de la tripaille aux truies et vautours qui attendent aux alentours très proches. Le soir venu et après la visite en musique de l’orphelinat des garçons nous partageons le repas que Princesse Béatrice et son personnel nous à gentiment fait cuire. Je partage le plat avec mes frères griots sans me soucier du protocole, ce qui a refroidi l’atmosphère du coté de la Principauté. Après une longue virée nocturne avec nos hôtes et la jeunesse fanfaronne, nous récupérons chez Béatrice, pour la nuit, de nouveaux pèlerins qui avaient trouvés porte close à l’hôtel de l’alliance.

Dimanche 04 janvier 2015

De bonne heure, cela devient coutumier, nous partons, toujours trop tôt prendre un petit dèj. sur le pouce à l’alliance. L’« Est-ce-ta-fête » de service est prête au départ et à trente dedans + chauffeur, trois accrochés aux portes arrières et un sur le toit nous roulons jusqu’à Cap Skiring à la paillote de Rossé et son personnel très sympa. Après avoir retenu nos appartements, une autre bonne répétition comme on aime. Tiens, comme c’est bizarre, je rêve ou quoi, ils ont aussi la fameuse gazelle, il faut bien s’hydrater … hips ! Je repars à la recherche d’un matelas, toujours pas de place pour cette nuit ! Un bon repas, et nous revoilà sur piste, c’est dur la vie d’artiste, avec peu de public le final en compagnie des danseuses de sabar, qui la soirée terminée, draguaient à tous vents. On chanta au clair de la lune, les dames jusqu’à plume…. les hommes à partir de chandelle .... fou rire assuré. Il est tôt, il faut dormir ; dans la pénombre j’aperçois Matthieu pensif , - ho ça va ? - il y en a un qui dort sur mon lit ! - ne t’inquiète pas dans un quart d’heure un taxi vient prendre Delphine, Hervé et Marc et je n’ai toujours pas de couchage. Pile poil, on attend un réveil et le taxi arrive et trois minutes trente huit secondes plus tard un ange passe, chuuuuuut il dort.

Lundi 05 janvier 2015

J’ai bien dormi, je sors, m’étire, une dame du personnel propose de me faire la lessive pour quelques dollars de plus (nous sommes dans l’ouest) je lui donne ma tenue blanche et un pantalon jaune. La plage de Cap Skiring nous attend avec les pêcheurs qui rentrent avec leur fameuses pirogues colorées de plus de cinq tonnes … mine de rien. Une multitude de gens s’affaire autour, avec des caisses et bassines de transports des poissons, crustacés et mollusques et la trentaine de personnel qui remonte la pirogue au sec ; j’en profite pour prendre un bain de mer (marsouin bien dodu à l’écart des regards) du côté du troupeau de vache en vacances à la mer. Nous prenons le repas de (12h16h) chez Mariama, j’ai la photo des langoustes en sortie de pirogue et des crabes géants dans l’assiette. Je remonte à l’hébergement chercher des médocs pour une dame malade, 4km à pied ça use, ça use et 4km retour ça use les souliers, à temps pour manger la sole et repartir livrer +4km ça use, ça use, puis retour sur la paillote à Rossé, ouf, on va pour se reposer, que nenni ! voici Ibou qui arrive surexcité, il faut tambouriner au centre ville, devant la case bambou et au stade où le public nous attend. Nous prenons le reste des percussions et me voilà griot confirmé dans le sud du Sénégal. La nuit est de retour, les musiciens aussi et chez Rossé le repas est toujours aussi bon, les habits propres, nous voilà repartit à pied de la paillotte à la Case Bambou où l’on retrouve les coquines de la veille. Super Orchestre de boîte, l’ensemble musical Tambourfanfare et ses solistes, une soirée sur scène comme je n’en ai jamais vécu. Sortie discrète et rapide pour éviter les séries d’autographes, ouais, nous remontons à la paillote sous la voûte étoilée tels des scouts en colo et en marche de nuit qui use les ... . Ce soir Matt et papé ont une bonne chambre pour dormir. Rrrrrrrrrrr

Mardi 06 janvier 2015

C’est dans le village d’Oussouye que le temps se brouille. Une grappe de jeunes gens juchée sur la camionnette plateau nous escortent. Je regarde derrière, si il y a le même véhicule qui nous encadre, nous sommes foutu…ben, rien en poupe … j’ai soif. Elinkine, nous arrivons à un campement à côté d’immenses séchoirs à poisson ; il y a là, un bolong de toute beauté avec des palmiers sur les berges, penchés vers la mer comme sur les cartes postales que ma grand-mère collectionnait. Un vivier à sac à main en forme de crocodiles, un poste d’accueil sympa au demeurant, qui à un réfrigérateur que le barman s’empresse de remplir avec des bouteilles de houblon. Nous laissons nos bagages et allons à Djiromaïté cet immense hôtel fantôme, aujourd’hui en décrépitude, nous sommes invités à goûter le vin de palme frais tiré de la sève de l’arbre et à consommer sans modération mais avec tout un cérémonial. Nous y mangeons bien dans une vaste salle de restaurant. Ensuite, nous partons animer les villages alentours où nous sommes reçus avec des musiques et danses traditionnelles, c’est le coeur de l’Afrique, un premier groupe nous reçoit sur l’aire du bord de piste, puis un second groupe aux abords d’une forêt de Fromagers ; un bruit inquiétant sort de la forêt en s’amplifiant … c’est l’ Ekonkone … cette danse Diola qui nous donne le frisson et tous ensemble on entre dans la transe avec les guerriers brandissant machettes, lances, sabres et poignards de toutes sortes près à en découdre … Enorme. Femmes et enfants étaient dans le mouvement, et avaient un rôle dans cette tournerie ancestrale. Il ne manquait plus que le chaudron sur un feu de bois (non je confonds avec Astérix le gaulois !) Nous quittons le lieu au crépuscule entourés par des centaines d’énormes chauves-souris grosses qui tournoyaient au dessus des arbres. Nous arrivons enfin à notre campement et jouons pour la fête du village ; les spectateurs nous attendaient mais le groupe du coin voulait jouer sans attendre, ce fut rapide pour nous et on tira notre révérence. Tous au lit. Il n’y avait pas assez de place au campement et Cécile l’organisatrice Diola plaça les cinq sdf dans un petit hôtel calme avec des draps, ouaouuuuu. Youupiii.

Mercredi 07 janvier 2015

Au matin, nous avons pris le tidej dans la baraque d’en face, quatre tôles et un rideau, à l’intérieur une marchande fait du thé et des casses-croûtes à l’omelette, le « Fourgonnas » arrive du campement avec les copains et revoilà l’ensemble de la troupe repartit en vadrouille vers une de nos plus grandes soirées. Ne pouvant aller à l’île de Carabane nous allons à Tionck Essyl qui à fait l’impasse à cause du Gamou mais ils languissent de nous recevoir. Alors, l’arrivée est triomphale à Thionk Essyl malgré plusieurs heures de retard. Une bonne trentaine de danseuses et musiciennes nous attendaient et nous reçoivent en musique avec leurs danses traditionnelles, c’est fabuleux. Cela se passe sur l’esplanade d’un demi-hectare au carré délimité par des Barnums. Sur le pourtour une petite foire vend de la fripe et divers objets utiles en cuisine, calebasses, réchauds à charbon de bois. Le long de la rue, les mêmes cabanes en tôle où l’on devine des boutiques en tous genres. Nous passons une fin d’après midi à régler des détails (repas, achat d’eau, monnaie, réparation, couture). La fête débute, le soleil n’ayant pas décliné, le présentateur est un véritable moulin à paroles, je ne peux pas en placer une, après tous les salamalecs à l’encontre des représentants de la communauté le spectacle commence par le groupe traditionnel local puis avec notre festival ambulant les « Casamançais » et les « TambourFanfare » intercalent leurs numéros, la nuit arrive avec les électriciens qui tendent deux fils au milieu de la foule dans l’obscurité. Caro fait son numéro, entrée et sortie avec phares de voiture, la lumière arrive, le rituel des danseurs continue, c’est prenant et joué avec ferveur ; entrée en lice du théâtre ambulant à trois sur la pétrolette-taxi de nos supers toubabs complètement déjantés, le cyclomotoriste n’arrête plus de tourner, un artiste comédien est né. TamboursFanfare enfin avec nos Ngueuweuls qui donnent tout leur talent, les fanfarons ne sont pas en reste et au final se détachent pour faire un tour d’honneur sous l’acclamation de la foule en délire avec le super groupe traditionnel qui nous a bonifié. Le public est resté, nous dansons et jouons en communion, bras dessus, bras dessous avec les danseuses musiciennes traditionnelles, c’est le délire, la vrai transe, j’ai le vertige, tout à une fin, ça s’arrête, on se regarde, il y a des priorités, il faut partir pour que la magie reste, les photos entre amis, les coordonnées échangées, les adieux avec espoir de se revoir. Nos jeunes ont trouvé la cabane à bistrot. Quelques uns n’ont pas dormi mais d’autres ont bien ronflé cette nuit là, pas Nda, Ndigueul peut confirmer.

Jeudi 08 janvier 2015

 Avec un départ avant le lever du jour pour atteindre l’embarcadère dans les temps, toujours sur Ziguinchor ou Béatrice est venue nous souhaiter un bon retour, agréable après midi sur le bateau, bronzage assuré, pour la suite, gros tangage et mal de mer pour la majorité des passagers, impossible de dormir comme souhaité.

Vendredi 09 janvier 2015

Content d’être au studio d’Ouakam. Visite de Modou, frère d’Ismaël et de Rama soeur de Mariem. Succulent dernier repas avec Madame Baye fall à la cuisine. Arrive le temps des adieux et le départ à l’aéroport de Dakar, toujours avec sa longue file d’attente à l’enregistrement et la précipitation à l’embarquement. Nous y sommes, l’avion est spacieux, c’est la nuit, on dîne, on dort. Vers trois heures du matin, l’avion est à l’arrêt sur un aéroport ? Il manque du monde ? Je me retourne et vois à l’arrière Sylvie qui entraîne Philippe vers la sortie, l’hôtesse leur explique en Espagnol que nous sommes posés momentanément aux îles Canaries comme prévu et que nous redécollons.

Samedi 10 janvier 2015

Madrid, déjà, en dormant le temps passe vite ; correspondance rapide, pas d’attente. Je me réveille dans le brouillard Toulousain avec bagages, et les familles qui nous attendent, moments inoubliables, et retour chez soi. - Il y avait beaucoup de moustique ? - Non, pas un seul ! -Qu’est ce tu veux boire ? –Une bière stp ? - Tu sais bien qu’il n’y a pas ça ici ! Aujourd’hui, à un mois de notre arrivée, hé bien, je suis encore là bas, c’est comme ça. Vous pouvez me parler, tranquille, mais si c’est important je vous conseille de me téléphoner. (00221) Ndaniel Keep PS … ça dépend !

       
                               
                               
                               
                                                 
                                                 
                               
                               
             
           
             
   

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